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Juin – Juillet: des confitures mais pas que !

Par ici les mois de juin et juillet baignés de soleil et de chaleur estivale restent agréables. Certains jours même, une pluie salvatrice nous contraint à porter une veste légère et à regagner nos cocons protecteurs et douillets.

Entre deux averses orageuses, le soleil réapparaît comme une invitation à quitter la douceur du salon.

Les journées sont loin d’être inactives et monotones.

Balades et autres activités champêtres et bucoliques reprennent bon train. Aux aurores ou au crépuscule, je bâts la campagne dans une luminosité incroyablement généreuse.

Les foins ont eu lieu début juin. Dans les champs entre les boules de foin, l’herbe déjà reverdie et pousse. Il faut dire qu’averses orageuses, chaleur et soleil offrent à la végétation les conditions idéales à la pousse et la repousse… cette année il y aura à coup sûr une coupe de regain.

Malheureusement, ces orages ne sont pas toujours bienfaisants. Certains champs de blé ou d’orge en ont pâtis durement. Sous les rafales de vent, les tiges des plantes ont été couchées sur le sol les rendant immoissonnables. Alors que dans les champs épargnés par la météo capricieuse, les moissons laissent de nombreuses balles de paille dorée se dressant tels des ilots sur une mer de chaume. Au dessus d’elles, dans le ciel, le soir venu, une myriade d’hirondelles virevolte dans un majestueux ballet. Rythmé par de petits cris stridents, lâchés ça et là comme pour intimer le départ d’une figure acrobatique, cette escadrille de plume noires à jabot blanc offre un magnifique spectacle.

Dans le hameau, juste derrière les champs, volets et fenêtres sont grands ouverts comme pour capter l’air frais dans la douceur du soir. Quelle jolie carte postale champêtre.

Derrière le champ d’orge moissonné, le hameau champêtre semble comme endormi. Volets fermés, les villageois restent à l’abris de la chaleur dans la fraîche pénombre des maisons aux épais murs de pierre.

Par jour de fortes chaleurs, les activités extérieures sont à privilégier soit tôt le matin soit tard le soir. Dès les premières lueurs du jour je me rends au potager déjà bien productif en ce début d’été.

Et c’est avec une extrême précaution, que j’avance dans cette jungle verdoyante et généreuse. A chaque pas son lot de victuailles. Ici deux ou trois tomates, là une très belle courgette, un peu plus loin une aubergine dans sa robe violette presque noire à la collerette verte, sans oublier de belles poignées de haricots verts. L’âme légère et joyeuse ainsi que le panier rempli de trésors, je me dirige vers la maison.

A cette époque de l’année, je prépare les légumes ou pâtisse sur la table de la terrasse ensoleillée au son du chant des oiseaux et des cigales, ne regagnant la cuisine qu’au moment de la cuisson.

Ce matin là, dans le soleil déjà bien haut, je prépare la pâte pour confectionner une tarte aux cerises.

Le nombre des convives a augmenté mais nous ne sommes pas encore au complet. Et je m’impatiente que nous soyons tous réunis! Quoiqu’il en soit, en attendant les aoûssiens, je concocte de petits plats pour les chanceux juilletistes. Les légumes du jardin sont ma principale source d’inspiration; vous savez combien j’aime manger de saison! Simple, rapide et efficace, Tarte à la Courgette a beaucoup de succès.

Quant aux desserts, tartes et clafoutis nous ravissent toujours autant. Nous sommes également friands des fruits gorgés de soleil aussi juteux que sucrés. Le moment venu, c’est la farandole inépuisable des abricots, pêches et autres melons. Elle passe et repasse sans jamais nous lasser.

Et qui dit fruits, dit confitures. Et c’est l’une des activités estivales que j’affectionne par dessus tout. Réserver de belles quantités de fruits en attendant qu’ils soient à pleine maturité afin que la confiture soit la plus gouteuse possible. Laver soigneusement la bassine en cuivre, la grande et épaisse spatule en bois et les bocaux vidés de leur contenu par les gourmands pendant l’hiver et entreposés dans la cave où ils attendaient patiemment l’heure de leur mise en fonction. Sans oublier une cargaison de sucre cristal rendant l’accès au cellier chaotique et malaisé.

Rien de tel que de couvrir les bocaux de confitures d’une « charlotte » de lin faite maison pour leur conférer une allure champêtre et élégante.

Nous avons tous notre confiture favorite… moi c’est celle de la Confiture de Fraise Mara des Bois à l’eau de Rose de Damas et celle d’abricots Bergeron. L’hiver venu, ce sont de véritables rayons de soleil que nous pourrons étaler sur nos tartines ou tranches de brioches. Alors j’enfile mon tablier… par cette chaude journée.

Mais avant, j’irai derrière la maison pour confectionner un bouquet de fleurs sauvages qui poussent le long des chemins et que j’ai repéré lors da ma dernière balade. Je trouve que ces bouquets illustrent en toute simplicité le style campagne chic.

Puis se sera l’heure de passer à table, de faire durer joyeusement le moment où nous nous retrouvons tous. Enfin, viendra le temps de la détente au jardin, profiter de la douce soirée pour lire aux abords de l’étang. Savourer les dernières lueurs du jour, regagner la chambre dont le lit aux draps de lin séchés à l’air libre et sentant bon la fleur d’oranger m’attendent.

Les draps et oreillers de lin blanc à Jours de Venise sont un intemporel. Indispensables dans une lingère de famille, ils sont un incontournable du style campagne chic.

Apprécier s’étendre et se laisser glisser dans un sommeil profond et réparateur jusqu’aux premières lueurs d’un lendemain plein de promesses.

J’espère que cette journée estivale au Clos Champêtre vous aura été d’une agréable lecture, et que cette lettre vous aura plu. Je vous remercie d’avoir passé ici un petit moment.

Je vous souhaite à toutes et à tous un excellent été ainsi que de bonnes vacances.

Pour ma part je vous donne rendez-vous fin août pour une nouvelle lettre.

Avec toute ma gratitude.

Marie

Published by Marie

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